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En effet, ils étaient des centaines de fidèles, venus des différents secteurs de la paroisse et d’ailleurs,  pour célébrer, dimanche dernier, la fête de  Saint François Xavier, ce Saint du 16ème siècle, prédicateur de la conversion et Saint Patron de cette belle paroisse du Doyenné URBAIN de THIÈS.

Une journée qui a eu comme objectifs de renforcer la communion entre les différents secteurs de la paroisse, rendre grâce à Dieu pour ses bienfaits et aussi traduire la grande reconnaissance de toute la Communauté chrétienne à d’endroit de ses aînés dans la foi.

Une démarche qui a été traduite, au début de la célébration,  par l’appel  solennel des hommes et femmes laïcs qui ont tant consacré et qui continuent de consacrer leur vie pour la cause de l’ Évangile, et à la fin de la Messe, par la remise de distinctions, de la part de Son Excellence, Monseigneur André GUÈYE qui n’a pas pu faire le déplacement.

La célébration, haute en couleurs et emplie de ferveur, a été présidée par le Révérend Abbé Simon Pierre THIOR, professeur au Grand Séminaire François LIBERBANN de Sébikhotane.

Au cours de sa prédication (Is 40,1-5.9-11 , 2P 3,8-14 et Mt 1, 1-8), le célébrant a invité la communauté à une bonne  prise de « conscience de notre véritable identité chrétienne qui doit nécessairement se refléter à travers notre appartenance comme membre à part entière de l’Église-famille de Dieu, Fraternité de Jésus-Christ ».

Une invitation qui, non seulement rejoint la dynamique du Plan pastoral diocésain qui incite la communauté de Thiès à « être une Eglise-famille de Dieu, plus enraciné en Jésus-Christ, une Église plus missionnaire au service du développement intégral de l’homme et de tout l’homme », mais aussi qui vient conforter  la Communauté chrétienne de Pout dans leur visée pastorale paroissiale axée sur le thème : « L’Église famille de Dieu dans le Diender, tous unis pour la mission ».

S’appuyant sur cette vision diocésaine et  paroissiale, l’Abbé Simon Pierre a partagé avec l’assemblée deux nouveaux défis majeurs et actuels, à savoir, le défi de la Communion ecclésiale et celui de la Fidélité au Christ.

En effet, selon le prédicateur, c’est un devoir qui incombe à  tout membre de l’Église d’œuvrer dans le vaste champ de mission, comme d’ailleurs le souligne son CREDO (« je crois en Église… »). Et c’est pour cela que, face au défi de la communion ecclésiale, « nous tous qui avons revêtu le Christ par le baptême et qui sommes devenus prêtres, prophètes et rois, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, devrons davantage prendre conscience  de notre appartenance à l’Église-famille de Dieu » afin de mieux « considérer celle-ci comme un réel  défi actuel à relever ». C’est dans cet élan que l’apôtre Pierre rappelle que les chrétiens sont invités à devenir «des pierre vivantes  » pour « l’édification d’un  édifice spirituel ».  Aussi, l’Abbé exhortait-il vivement la Communauté de Pout a ne  « jamais perdre de vue cette conscience ecclésiale qui nous fait expérimenter réellement la dimension de l’Église comme mystère de le communion. Un tel défi nous rappelle qu’il y a quelques fois des schèmes ou des barrières que nous érigeons nous-mêmes et qui constituent ainsi des obstacles qui freinent l’élan de notre fraternité : c’est « la culture de mur » qui engendre  inévitablement les divisions au sein de nos communautés paroissiales ». Un appel qui, selon lui, rejoint  les propos du Pape François qui, voulant promouvoir la « mystique de la fraternité »,  jugeait opportun de faire une alerte à « la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. Et quiconque élève un mur, quiconque construit un mur, finira par être un esclave dans les murs qu’il a construits, privé d’horizons. Il lui manque, en effet, l’altérité. (N°27).

Ainsi donc, devant un tel défi, celui de la communion ecclésiale, tous sont invités à « être des bâtisseurs de ponts et non de murs », comme le dit le Pape. Ce qui veut dire « être des fermant d’unité et de communion pour édifier le Corps du Christ qu’est l’Église que nous formons ». Car il y a un pain et nous tous nous ne formons qu’un corps, et tous on part à ce même pain unique ( cf. 1 Co 10, 14-17).

En outre, l’autre défi réel et actuel, selon le Professeur de Grand Séminaire, demeure celui de la fidélité au Christ. Pour lui, il est de l’intérêt de chaque baptisé, selon ses capacités, de travailler davantage pour toujours rester uni au Christ. Cependant, « la grâce baptismale qui nous a valu d’être configurés au Christ et de devenir Peuple de Dieu implique une certaine attitude au Christ, car il est le chemin la vérité et la vie( cf. Jn 14,6) ». Pour le prédicateur de cette fête Patronale, la fidélité au Christ dont il à fait mention n’est rien d’autre qu’« un vécu de foi cohérent qui se fonde sur la vérité de l’Évangile ». Et pour y arriver, « cela  demande nécessairement un renouvellement constant de notre rencontre personnelle avec Jésus Christ ». Et c’est bien ce que disait le pape François : «J’invite chaque Chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou , au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invention n’est pas pour lui, par ce que « personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur » ( EG3).

Suite à de telles interpellations, l’Abbé Simon a demandé aux fidèles de Pout de faire le point sur leurs engagements baptismaux, ouvrant ainsi une brèche sur les circonstances majeures que rencontrent beaucoup de chrétiens de nos jours, en l’occurrence les phénomènes de l’apostasie et des sectes qui ont un impact grave sur la fidélité au Christ.  Et comme pour faire ressentir la douleur que cause ces fléaux à l’Église, aux Communautés chrétiennes et aux familles, l’Abbé THIOR a repris en écho le cri de cœur des Évêques : « Nous vous adjurons, chers jeunes, refusez le péché de l’apostasie et l’égarement dans les sectes marchands d’illusions et diffuseurs de fausses doctrines. N’ayez pas honte de votre nom de Chrétien, de votre identité : « que la croix du Christ soit votre seule fierté »(Ga 6,14). N’éteignez pas l’éclat de votre témoignage, car vous êtes la lumière du monde et le sel de la terre » (cf. Mt 5,13-14) ; vous êtes donc une chance pour nos Églises, notre jeunesse et notre pays ».

Pour sa part, Abbé Éric Booy NDIOLÈNE, Curé de la paroisse Saint François-Xavier, après avoir remercié le Président de la Messe et toute l’assemblée, n’a pas manqué, en cette occasion de grand rassemblement, d’exhorter les uns et les autres, rappelant qu’à l’instar de la lutte contre la pandémie du COVID-19, les chrétiens doivent aussi  lutter contre la « pandémie du péché qui est toujours en nos frontières ». Et comme gestes barrières, la mesure la plus radicale et efficace demeure « de ne pas rendre le mal par le mal; mais plutôt, il faut rendre le mal par le  bien » .

La journée s’est poursuivie dans la joie et l’action de grâce, à l’ombre des grands manguiers de la cour paroissiale avec le partage fraternel du repas et au son d’une musique digne d’une fête paroissiale.

HOMÉLIE DE L’ABBÉ SIMON-PIERRE THIOR

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