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Ursulines de l'union romaine

A propos de Nous

Notre Histoire

C’est en 1535 à Brescia, région d’Italie du Nord, qu’Angèle Merici, après une longue préparation, fonde une « Compagnie » de vierges consacrées vivant dans le monde. Cette Compagnie, qu’elle met elle-même sous le patronage de Sainte Ursule, vierge et martyre, se répand rapidement en Italie.
Les premiers témoins oculaires de la vie de sainte Angèle nous révèlent une femme douée de qualités spirituelles et pédagogiques extraordinaires. Ses Ecrits nous donnent le secret de l’ascendant spirituel qu’elle a sur ses contemporains. Bien qu’Angèle n’ait jamais fréquenté l’école, ses conseils donnés aux supérieures de la Compagnie révèlent une extrême attention aux personnes et des dons éducatifs peu communs à l’époque. On comprend pourquoi ses filles deviennent rapidement des éducatrices, au service de la formation chrétienne. Elles puisent dans les Ecrits d’Angèle des conseils qui inspirent encore toutes les activités éducatives dont elles sont chargées.
Vers 1580, aidée par l’évêque de Milan, Saint Charles Borromée, la jeune « compagnie » commence à vivre en communautés et se répand en France. Bien que l’Eglise du XVIIème siècle leur impose la clôture, cela n’empêche pas les Ursulines de continuer, en « monastères », l’apostolat auprès des jeunes filles et des enfants. Leur genre de vie rayonne et se propage dans toute l’Europe. Ecoles et pensionnats se multiplient.
En 1639, une jeune veuve de Tours, entrée chez les Ursulines, réalise avec des compagnes ce qu’elle a vu en rêve : partir porter l’Evangile dans le Nouveau Monde. Sainte Marie de l’Incarnation Guyart, première femme missionnaire de l’époque, fonde les Ursulines au Québec. Sa correspondance à son fils et ses écrits révèlent une vie mystique intense et une vie missionnaire toute donnée. Elle a été canonisée par le Pape François en 2013.
Au XVIIIème siècle, on compte plus de 300 monastères d’Ursulines en France mais la Révolution Française anéantit un bon nombre d’entre eux. Deux groupes d’Ursulines sont condamnés à mort en 1794 pour avoir continué à transmettre leur foi. Ce sont les Martyres de Valenciennes et d’Orange. D’autres essaiment dans les pays voisins. Au XIXème siècle, c’est le temps des unions. Une quarantaine de familles religieuses héritières de Sainte Angèle vivent selon son esprit. Sous l’impulsion du Pape Léon XIII, de nombreux monastères d’Ursulines se regroupent et fondent « l’Union Romaine des Ursulines » en 1900.
THIES
C’est à leur retour de Guinée en 1962, alors qu’on vient de nationaliser leur école de Boké, que les Ursulines, de passage à Dakar, font connaissance avec le Sénégal. L’archevêque leur fait visiter Thiès et leur demande d’y revenir pour y fonder un collège pour jeunes filles : trop de filles quittent le primaire et, utiles dans tous les travaux ménagers, oublient vite ce qu’elles ont appris ! Les Soeurs de St Joseph de Cluny accueillent les Ursulines puis leur préparent la voie en commençant une classe de 6ème. Les trois fondatrices arrivent le 14 octobre 1963 à Thiès et ouvrent le Collège Sainte Ursule dans des locaux provisoires dès le 21 octobre, fête de Sainte Ursule.

Très tôt, l’archevêque de Dakar, Mgr Hyacinthe THIANDOUM demande aux Ursulines d’ouvrir un juvénat pour les Filles du saint Coeur de Marie. Avec l’aide de Soeur Marie Julienne SARR, FSCM, Soeur Marie Joseph commence ce juvénat en 1967. Il accueillera jusqu’à 30 aspirantes par an et un bon nombre d’entre elles rejoindra les rangs de la congrégation locale. Pendant ce temps, les Ursulines observent la consigne générale, donnée par les évêques, de ne pas accueillir leurs vocations propres.
Touchées par les difficultés et les besoins des filles des villages qui viennent en ville continuer leurs études, les soeurs ouvrent un internat, à côté du juvénat. Il atteindra jusqu’à 60 collégiennes ! Mais ce sont des années dures qui commencent : les longues périodes de sécheresse et de famine dans les années 70 – 80 atteignent tout le pays. Heureusement, le PAM (Programme alimentaire mondial) aide les internats mais la vie est difficile.
Une autre difficulté apparait à partir des années 90, bourses et aides scolaires pour le secondaire se raréfient. Il faudra donc trouver des solutions et des parrainages pour pouvoir continuer à accueillir tout le monde sans discrimination. Sr Grazia Montani se dévouera 18 ans à la tête du collège en se démenant pour qu’il continue à vivre. Nos anciennes élèves créent leur association et n’oublient pas la devise des élèves : SERVIAM : JE SERVIRAI !
Outre l’oeuvre scolaire et l’internat, les Ursulines répondent à la demande de Mgr François Xavier NDIONE en ouvrant en octobre 1978 une bibliothèque, le « Centre Paul VI » dans un local appartenant à l’évêché. De 1978 à 2005, les soeurs Anne, M. Joseph, M. France, Janina ainsi que des jeunes séminaristes volontaires voient défiler des centaines de jeunes et d’enfants de la ville qui y trouvent les manuels et les livres nécessaires à leur formation ou à leur détente.
Les Filles d’Angèle Merici ont à coeur d’évangéliser les jeunes. Plusieurs Ursulines ont pris une grande part à la catéchèse du lycée et des CEM de Thiès jusqu’à ce que Mgr Jacques Sarr demande aux prêtres eux-mêmes de s’en charger. Par ailleurs, plusieurs soeurs enseignent au Collège St Gabriel selon leurs qualifications : histoire géo, français, latin, grec, catéchèse. D’année en année, la communauté s’enrichit de nouvelles missionnaires venues de différents pays. Aux Françaises des premières années s’ajoutent les Polonaises, Belges, Italiennes, Américaine, Basque, Brésiliennes etc. Puis de jeunes Indonésiennes viennent aussi passer quelques années à Thiès de 2008 à 2012.
En 1987, la première ursuline sénégalaise prononce ses voeux à Beaugency. Mgr Jacques SARR accueille favorablement la demande de commencer le noviciat à Thiès en 1993 et le bâtiment est construit en 2000. Depuis 2013, notre « Groupement Sainte Angèle d’Afrique » regroupe les soeurs du Cameroun et du Sénégal.
Actuellement l’oeuvre scolaire du Collège Sainte Ursule prend l’essentiel des forces ursulines de Thiès : de 40 élèves en 1963, il est passé à 707 adolescentes en octobre 2019. Une équipe de professeurs dynamiques y est engagée et y travaille dans une atmosphère de joie et d’amitié.
En cette année 2019, les cinq ursulines de Thiès, toujours à l’oeuvre au Collège, prennent aussi leur part dans la formation des jeunes soeurs et des aspirantes, la participation aux mouvements CV-AV, l’accompagnement de la Légion de Marie, la catéchèse des CEM, la catéchèse primaire en paroisse, les commissions diocésaines de l’éducation et des vocations. Une novice et trois postulantes sont venues agrandir la communauté : il y a beaucoup de travail et beaucoup de joie !
LEHAR
Le 13 Décembre 1981, les Soeurs de Saint Charles d’Angers passent le flambeau aux Ursulines au Léhar. Un an auparavant, l’Evêque, Monseigneur François Xavier NDIONE, avait lancé un appel pour qu’une Congrégation relève ce poste. La mission est récente : fondée par le Père Pouget en 1958. Les premiers adultes ont été baptisés en 1955, mais on compte déjà plusieurs grands séminaristes et des frères de Saint Joseph en formation. Deux Ursulines, Soeur Angèle-Marie Pouliquen et Soeur Marie-Claire Sément, y sont nommées et se préparent à la nouvelle mission. Les Soeurs de Saint Charles d’Angers les y accueillent et passent quelque temps avec
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elles, leur laissant tout avec une grande générosité ! En 1981, la maison n’a pas d’électricité ni d’eau courante et jusqu’en 1995 pas de téléphone. La communauté est filiale de Thiès. Le nombre des Soeurs change et, avec l’arrivée de Soeur Josefina Kostanjevec puis de Soeur Germaine Thérèse Viot, elles sont bientôt quatre en Communauté.
P.M.I
A la demande des villageois, dès leur arrivée, les Ursulines continuent l’oeuvre de la Protection Maternelle et Infantile des Soeurs de Saint Charles à Pambal, et visitent de nombreux villages pour la pesée mensuelle, la surveillance de la croissance des enfants, les causeries aux mamans et les visites prénatales (en 1989, on en enregistre 4.152). Soeur Germaine Thérèse organise des séances de pesée à Yendane, Dougnane, Pandiénou, Pambal… A partir de 1983, des séances de vaccinations multiples ont lieu dans chaque village du secteur. En 1984, on commence les cases de santé dans les villages. Les soeurs iront ainsi jusqu’à Mbaity Bakar, Tylane, Keur Baba Alima etc. A partir de la même année, les soeurs travaillent à la sensibilisation au planning familial par les méthodes naturelles. En 2000, la communauté ouvre le Dispensaire Sainte Thérèse de Dougnane. Soeur Germaine Thérèse, Soeur Margita Ambrišková puis Soeur Ksawera Michalska s’y succèdent avec courage et générosité. Une infirmière laïque les remplace depuis 2016.
Internat
A leur arrivée en 1981, les soeurs trouvent un foyer d’accueil pour les garçons chez les abbés et un pour les filles chez elles. De plus, les enfants de l’école qui habitent loin, mangent avec les internes au repas de midi. En 1984, plus de 150 écoliers mangent à la cantine : 50 garçons et 32 filles sont internes. Au désir d’élargir le foyer, Monseigneur NDIONE répond avec l’invitation à ouvrir plutôt une école à Yendane. Ensuite les écoles passent à la journée continue, de 8h à 13h : la cantine est seulement pour le midi et le foyer est supprimé. Les soeurs, sollicitées par les villageois, ouvrent à nouveau l’école d’alphabétisation pour les adultes. Après la fermeture de l’école informelle de Yendane en juin 1984, deux classes d’alphabétisation pour les enfants sont ouvertes, à Pandiénou et à Yendane. On assurera la formation religieuse et les matières fondamentales jusqu’en 1988.
Centre de promotion Marie GUYART
Les femmes des villages demandent à plusieurs reprises que les soeurs prennent soin de leurs filles pour qu’elles apprennent la couture, le jardinage, le petit élevage. Le Centre de Promotion Féminine de Pandiénou démarre le 3 novembre 1983 avec Soeur Marie Claire. Les filles apprennent le français, le calcul, la géographie du pays, le fonctionnement du corps humain, l’hygiène et l’hygiène alimentaire, le dessin, la couture, le tricot, le crochet, le repassage et elles reçoivent aussi une formation religieuse… tout est très concret et personnalisé. En 1985 un atelier de confection de petits objets est ouvert : les poupées sénégalaises ont du succès ! On peut ainsi rétribuer les filles qui y travaillent, sans qu’elles doivent partir à Dakar. Plus tard le centre évolue : suite au décès de deux petits bergers du village, Soeur Jeanne Françoise Le Heiget, réalisant le besoin des jeunes garçons qui passent souvent leur journée à garder les bêtes, les accueille aussi au Centre. Soeur Bernadette Diouf continue cette oeuvre avec un souci spécial de l’éducation et Soeur M. Gabrielle Lessoua la poursuivra ensuite pour des jeunes femmes.
Catéchèse et Education
Les soeurs du Léhar sont aussi engagées pour la catéchèse : Soeur Janina Olchawa et Soeur M. Dominique Bouchez s’y dévouent corps et âme pour les jeunes de l’école secondaire de Tivaouane et les enfants non scolarisés. Soeur M. Dominique suit également de près, avec M. Gilbert Tine, tous les élèves des foyers. Elle les visite régulièrement à Tivaouane ou à Thiès et organise une bibliothèque ambulante. Elle supervise et forme également les catéchistes. Des groupes de prière naissent pour les enfants et pour les femmes. Les CVAV sont aussi accompagnés par les soeurs à Pandiénou et à Yendane. A Tivaouane, l’équipe JEC est
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accompagnée par Soeur Anne de 1987 à 1994. En 2000, s’ouvre un CEM à Pambal : les jeunes restent donc au village. Et les soeurs s’y engagent pour la catéchèse du secondaire.
Une période difficile et un grand projet
Dès 1981, les Ursulines réalisent que les cultures ne suffisent pas, à cause de la sècheresse : on essaie le maraîchage, l’élevage et d’autres projets, mais ils tournent court rapidement. Lors d’un voyage à Bambey, pour une ordination diaconale, les gens remarquent la différence du paysage, dans une région où le climat est différent car la pluie est déjà arrivée. Avec l’Abbé Prosper NDIONE, curé, les soeurs et plusieurs jeunes enseignants, les populations réfléchissent à ce sujet. Puis, avec l’aide de la coopérative de Ploudaniel en Bretagne, les soeurs et l’Abbé Prosper envisagent un déplacement de population : en effet il y a des terres du Sénégal Oriental qui sont fertiles et non cultivées… Un premier voyage est organisé : on apprend que des villages ont été créés au bord de la Gambie par des gens de Fatick. Au retour, les voyageurs racontent ce qu’ils et elles ont vu. Des paysans décident alors de partir, mais avant de s’engager, ils veulent voir les lieux.
Un deuxième voyage est organisé : le 16 novembre 1983, quinze travailleurs volontaires partent au Sénégal Oriental. Un grand terrain leur est octroyé en bordure du fleuve Gambie. Ils ne reviennent que pour fêter Noël au village. Le premier grand départ se précise alors : l’Abbé Prosper autorise à partir seulement les personnes en situation régulière. Le samedi 14 janvier 1984, il célèbre la Messe dominicale pour les partants. C’est aussi, pour cinq couples, la régularisation de leur mariage. Le dimanche 15, des charrettes partent à la gare de Thiès : un train spécial Thiès-Tambacounda, demandé par Soeur Angèle-Marie, va partir. Il y a des wagons pour les voyageurs, d’autres pour le transport des gros bagages (lits, matelas, mortiers, pilons, marmites…) et d’autres encore pour les bestiaux. Les ânes font de la résistance !… Presque une semaine plus tard, à cause des imprévus, ils arrivent à destination.
Un deuxième départ a lieu le 25 mars. A la mi-avril 1984, c’est un troisième et dernier départ. L’OFADEC fournit 400 pieds de bananier à chaque homme et 200 à chaque femme. Quinze mois sont nécessaires pour avoir la première récolte. Les hommes prennent le terrain qu’ils souhaitent pour leurs cultures vivrières. Pendant plusieurs années, les soeurs et l’Abbé Prosper se rendent régulièrement à Ngen et à Saal pour encourager les gens et aider à organiser la vie religieuse. Pour ceux qui restent au Léhar, un système d’aide discrète se met en place grâce à la Caritas et aux dons reçus. De meilleures saisons des pluies et l’apport des ressortissants verront ensuite un grand développement des villages. En décembre 1995, Soeur Angèle-Marie Pouliquen, l’une des initiatrices du grand projet, décède à l’hôpital St Jean de Dieu.
En 2019, au Léhar, il y a trois Ursulines. La Prieure, Soeur Ksawera Michalska, vient régulièrement visiter la communauté. Soeur Marie Madeleine DIEME enseigne en classe de CP à l’école Père Albert Pouget. Soeur Paola Scarpin et Soeur Catherine BOP, junioriste, enseignent la catéchèse à la paroisse et au Collège Sainte Ursule de Thiès. Les soeurs partagent la responsabilité de toutes les aumôneries paroissiales avec l’équipe sacerdotale et font partie du Conseil Pastoral Paroissial. Elles aident à la sacristie, visitent les malades, les familles, les jeunes mamans. Elles travaillent avec les jeunes et les enfants et sont présentes dans différents groupes d’adultes et à la Caritas.
« Que Jésus Christ soit votre unique trésor ! » Sainte Angèle Merici.

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