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Paroisse Saint Marcel de Fandène

Historique

Les débuts de l’évangélisation.
Pour la première fois en mars 1889, Fandène recevait la visite d’un missionnaire en la personne du Père Olivier ABIVEN, de la congrégation des Pères du Saint – Esprit arrivé à Thiès en 1886. Les années suivantes, le Père LACOMBE, prêtre indigène, commença à catéchiser le village de Fandène. Il sera aidé plus tard par le Père ALLEGRE, arrivé en 1894. Le 20 février 1895, le village reçut la visite de Monseigneur Magloire BARTHET.
Le 30 novembre de la même année, le Père SEBIRE, supérieur de la mission à Thiès, achetait le terrain actuel de la mission et commençait au début de l’année 1896 la construction d’une maison à trois chambres dont l’une servait d’oratoire, en prévision de l’installation du Père LACOMBE et du Père ALLEGRE. L’administration d’alors fit creuser un puits pour les missionnaires et pour les villageois.
Au début de l’année 1896, les Pères LACOMBE et ALLEGRE, escortés par les membres de la mission de Thiès firent une entrée solennelle à Fandène. La mission fut dédiée à Saint Athanase. Installés, les Pères missionnaires se mirent avec entrain à « défricher » ce nouveau
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terrain d’évangélisation. Mais bientôt, ils s’aperçurent que ce terrain était couvert de ronces et très difficile à défricher. Car, naguère fortifiée par une ceinture de bois et de brousse impénétrable, le Fandénois défiait tous ses voisins. Malheur à qui osait s’aventurer dans l’enceinte fortifiée !
Au bout d’un an, après de pénibles efforts, ils eurent la consolation de recevoir au Saint baptême deux griots (Augustin Tiagul DIOUF et Suzanne Sohna DIOUF). Mais quelques temps après, alors qu’on s’apprêtait à baptiser un bon nombre de catéchumènes, une phrase du catéchisme jeta le trouble dans leur entendement : « le chrétien ne peut avoir qu’une seule femme ». Or comme chez tous les adeptes de la religion traditionnelle à l’époque, celui qui a plusieurs femmes est l’homme le plus considéré. Dès lors, la mission devint déserte.
En plus de la polygamie, il faut également compter parmi les principaux obstacles au zèle des missionnaires, le penchant à l’alcool (vin de rônier) et le passage très fréquent de musulmans sur la route Thiès-Lambaye, Fandène étant situé alors dans cet axe routier. Les conséquences de cette situation difficile ne se firent pas attendre, car en novembre 1896, le Père ALLEGRE épuisé rentra en France. Il fut remplacé par le Père JOUAN arrivé à Thiès cette année-là. En décembre 1896, le Père LACOMBE désolé, quitta Fandène pour la mission à Saint Joseph de Ngazobil. Le Père BORDO, arrivé également la même année, lui succéda.
Un nouvel élan
Avec l’arrivée des nouveaux missionnaires JOUAN et BORDO, l’évangélisation de Fandène connut un nouvel élan, bien que timidement : « attirés par des figures nouvelles, les notables du village se réunissent, viennent faire connaissance avec les nouveaux missionnaires et promettent monts et merveilles. Pendant un mois, la chapelle et l’école furent un peu fréquentées. Ce fut à peu près tout ». Malgré les moyens mis en oeuvre : douceur, patience, soin des malades, et même menaces de l’administration, les Pères ne purent baptiser que dix (10) personnes en danger de mort. Ils avaient à la messe du dimanche une quinzaine d’enfants et à peu près autant à l’école. Seule la menace de quitter définitivement la mission atténua les résistances des fandénois, car ils ne voulaient point voir partir les Pères. La présence de ceux-ci, en effet, leur procurait une paix qui leur serait vite enlevée à cause des menaces des chefs Wolof.
En 1897, après une nouvelle visite de Mgr BARTHET, les Pères furent malheureusement envoyés ailleurs. Le Père JOUAN continuait néanmoins de desservir Fandène à partir de Rufisque quelques jours par semaine. Les résultats de ce zèle missionnaire se firent sentir par le nombre croissant de catéchumènes. Entre octobre 1899 et décembre 1901 presque pas de chrétiens à Fandène, mais beaucoup de jeunes gens ou d’enfants savaient le catéchisme et demandaient le baptême depuis longtemps.
Le 09 mars 1903, avec le Père LOUIS, prêtre indigène, arrivait aussi le Père BOUTRAIS, appelé « l’apôtre des Nones », celui qui allait parcourir le pays None et Ndut pendant des années. Ils ne faisaient que desservir Fandène. Car il faut souligner que jusqu’en 1921 Fandène était sans titulaire, plus ou moins abandonné, faute de personnel suffisant pour la mission. Peut-être à cause de la guerre et de l’épidémie de fièvre jaune qui provoqua la désorganisation des services de la mission.

L’Essor de la Mission
Ce n’est que le 07 janvier 1922 que le Père BOUTRAIS eut le bonheur de baptiser à Thiès six adultes de Fandène. Et depuis ce jour, la communauté n’a cessé de grandir. Le Père GUHMANN, un des plus vaillants de la mission, arrivé en 1929, construisit alors une nouvelle maison pour les Pères afin que l’ancienne soit entièrement utilisée comme Eglise, qui bientôt sera insuffisant à cause de l’adhésion massive des fandénois au christianisme. En 1962, Fandène comptait 1 600 habitants, dont seulement 80 non baptisés, cinquante-trois (53) païens et vingt-sept (27) musulmans dont la plupart étaient forts âgés.

Il faut noter qu’entre 1922 et 1925, à Fandène il comptait environ quatre-vingt (80) chrétiens, la plupart de grands jeunes gens, dont certains étaient mariés. Ils avaient la messe une fois par mois et les autres dimanches, chrétiens et catéchumènes se rendaient à Thiès pour assister à la messe et aux vêpres. Mais un certain nombre de jeunes filles et d’enfants en étaient empêchés par leurs parents. Le résultat impressionnant de ce travail missionnaire entre 1922 et 1962 est dû au bien immense fait à Fandène et à Sanghé par le Père GUHMANN. Le Père BOUTRAIS s’occupait principalement de Mont-Rolland.
En mars 1948, le Père Albert POUGET reçut la mission de bâtir l’Eglise. Il fut aidé en cela par une forte mobilisation de la population et le concours financier du village alsacien de Schweinheim (Bas-Rhin). Les travaux furent achevés en trois mois.
Le vendredi 28 mai 1948 fut la bénédiction de l’Eglise dédiée à Saint Marcel par Monseigneur Marcel LEFEBVRE. Le Père POUGET saisit l’occasion pour souligner la participation active des populations : « chaque jour, les paroissiens ont délégué d’eux – mêmes vingt (20) à vingt-cinq (25) d’entre eux qui ont travaillé bénévolement à la construction de leur Eglise, refusant tout salaire et toute rétribution ». A cette date, les chrétiens étaient près d’un millier. Le Père BOUTRAIS mourait quelques jours avant la bénédiction alors qu’il avait dirigé 15 jours plus tôt la retraite de cinquante-trois baptisés à Thiès.
Le 16 janvier 1952, débutait la construction de l’école qui comptera quatre (04) classes en 1962 pour cent cinquante (150) élèves. En 1954, le Père Christian EON commença à enseigner avec une méthode bien particulière consistant à trouver un mot en none correspondant à chaque lettre de l’alphabet (par exemple : m « masup = eau» ; p « peunis= cheval »). A cette époque, les élèves du CM1 et CM2 suivaient les cours à Thiès.
Le 07 janvier 1962, Mgr LEFEBVRE, Archevêque de Dakar, célébrait le 40ème anniversaire du démarrage effectif de la mission, et à l’occasion remit une médaille pontificale à deux des premiers baptisés de la paroisse qui étaient encore vivants : Emile Malick TINE et Clément Birame NDIONE. L’Abbé Robert RUFFRAY, prêtre « fidei donum » du diocèse de Sées en France était curé de Fandène.
L’an 1963 marquait l’arrivée des Soeurs Missionnaires de la Société de Marie. Elles contribuèrent grandement à l’évolution de la femme (enseignement, puériculture), à la santé des populations, à l’instruction et à l’alphabétisation. Elles poursuivirent le travail entamé depuis de longues années par les soeurs de Saint Joseph de Cluny qui venaient de Thiès (Mère Candide, pour les soins et Mère Françoise pour les enfants).
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Situation Religieuse
Aujourd’hui, Fandène est une communauté évangélisée à 99%(environ 5.500 baptisés). La majorité de la population est de religion catholique avec cinq (05) familles musulmanes et une dizaine de protestants et de témoins de Jéhovah. Le 10 mai 1997, la Paroisse a célébré le centenaire de son évangélisation. Cette paroisse Saint Marcel, après le passage du Père Edouard BRUCKER, est prise en charge par le clergé diocésain depuis 1983.
Son animation pastorale est faite de visites, de catéchèse, des rencontres, du suivi des centres de promotion féminine, des consultations et soins du Poste de santé « Mariama » des écoles et garderies d’enfants, de la mise sur pied de projets de développement au profit de la jeunesse, des rencontres régulières avec les différentes structures d’appui pastoral, comme les conseils pastoral et économique, des animations, formations et accompagnements des différents mouvements, associations et comités d’apostolat.
Les vocations ont toujours été le souci des pasteurs de Fandène. Ce fut long à venir. Le 08 septembre 1962, Fandène eut sa première religieuse en la personne de Soeur Céline NDIONE. Le 04 avril 1983 fut ordonné à Fandène, par Mgr François Xavier DIONE, le premier prêtre originaire de Fandène en la personne de l’Abbé Hyacinthe Waly NDIONE. Actuellement Fandène compte neuf (09) prêtres, un (01) diacre, cinq (05) grands séminaristes, trois (03) petits séminaristes, onze (11) religieuses, deux (02) religieux, deux (02) laïques consacrées, une (01) novice, une (01) postulante et sept (07) juvénistes. Nous pouvons ici rendre hommage au Père Christian EON pour son soutien attentionné à l’épanouissement des vocations à Fandène.
Comme autres structures, nous notons les deux chapelles à Ndiayane Saint Dominique et Keur Ndiour/Keur Lika, Notre Dame de l’Espérance.

Succession chronologique des Curés

NOMS

ANNEES

Père Edouard Jean-Baptiste BRUCKER

1981 -1983

Abbé Alphonse NDIONE

1983 – 1984

Abbé Pierre DIENE

1984 – 1987

Abbé Rapahël WADE

1987 – 1991

Abbé Henri YOUM

1991 – 1993

Abbé Bernard MBENGUE

1993 – 1995

Abbé Léon Pape GNAKADJA

1995 – 1999

Abbé Dominique DIONE

1999 – 2003

Abbé Gabriel Mbal CISS

2003 – 2013

Abbé Jean Marie NDIONE

2013 …

Liste des Prêtres

 

Abbé Jean Marie NDIONE

Abbé Jean Marie NDIONE

Curé

Abbé Gilbert FAYE

Abbé Gilbert FAYE

VICAIRE

Abbé Aloyse SENE

Abbé Aloyse SENE

VICAIRE DOMINICAL

Abbé Bernard MBENGUE

Abbé Bernard MBENGUE

Résident

Galerie

 

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