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Présentation du Diocèse de Thiès

Le diocèse de Thiès, érigé le 06 février 1969 par division de l’Archidiocèse de Dakar, est situé à 70 Km au Nord-est de la capitale du Sénégal. Il est délimité à l’Ouest par l’archidiocèse de Dakar, au Nord par le diocèse de Saint Louis, au Sud et à l’Est par le diocèse de Kaolack.
Son premier pasteur fut Mgr François Xavier NDIONE (1969-1985). A sa mort, l’Abbé André SÈNE administra le diocèse pendant deux ans (1985-1987). Le 17 octobre 1986, le Pape Jean-Paul II nomma le deuxième Évêque en la personne de l’Abbé Jacques SARR. Mgr Jacques SARR a été rappelé à Dieu le 18 janvier 2011. En attendant la nomination d’un nouvel Évêque, Mgr Alexandre MBENGUE a été nommé Administrateur Apostolique. Le 18 janvier 2013 Mgr André GUEYE est nommé évêque de Thiès.

Le territoire du diocèse comprend les départements de Thiès et de Tivaouane dans la région de Thiès et ceux de BambeyDiourbel et Mbacké dans la région de Diourbel. Il englobe aussi une partie de la communauté rurale de Njoop dans la région de Fatick. C’est donc un diocèse à cheval sur trois régions administratives. Il couvre une superficie de 9.055 Km² habitée par une population estimée à 2.436 000 habitants. Plus de 95% de cette population est de religion musulmane. Le diocèse compte 23 paroisses et 02 quasi paroisses répartis en quatre doyennés : Baol, Nord, Jobass, Urbain.

1 – La configuration ethnique et culturelle du diocèse
Du fait de sa position côtière avec les Niayes, mais aussi de sa proximité avec Dakar, le diocèse de Thiès est un carrefour d’ethnies et de cultures. Des populations du Sud du Sénégal, Diolas, Mancagnes, Manjaques  se sont installées à côté des populations autochtones essentiellement Sérère : Lala, Ndut et None dans les départements de Thiès et de Tivaouane ; Safène et Sine-sine dans le djobass ; et Baol-baol dans la région de Diourbel. Rares sont les paroisses de notre diocèse qui ne sont pas pluriethniques. D’où l’utilisation de la langue Wolof pour bien se faire comprendre dans la plupart des paroisses. Mais cette diversité est une donnée fondamentale car il se crée un brassage et un métissage culturel en raison des mariages interethniques. C’est une grande richesse car disait SENGHOR « l’avenir appartient au métissage culturel ». L’ethnicisme serait contraire à l’Évangile.

2 – La configuration socio-économique du diocèse
Le territoire du diocèse de Thiès en dehors de quelques agglomérations urbaines et périurbaines, est essentiellement rural. Il faut évaluer à 70 % au moins le taux des ruraux sur l’ensemble de la population globale. La pauvreté des masses est une réalité très sensible en milieu rural comme urbain. Les agglomérations urbaines sont-elles mieux loties ? Sans doute que non ; car le tissu industriel et les entreprises qui captaient autrefois toute la main d’œuvre de la région sont aujourd’hui en déliquescence. Les entreprises qui étaient pourvoyeuses d’emplois sont aujourd’hui fermées ou restructurées entraînant un chômage sans précédant dans tout l’espace géographique du diocèse. Il ne reste plus comme source d’emplois sûrs que les services, l’administration, l’enseignement et l’artisanat, autrement tout le monde se débrouille dans le commerce informel.
Cette situation difficile n’est pas sans conséquence sur la cohésion, l’unité et la vie matérielle des familles d’autant plus que le coût de la vie flambe et les denrées de première nécessité deviennent quasi inaccessibles pour la plupart des ménages. A côté de cette situation socio-économique fort peu reluisante et rassurante, il faut ajouter la situation religieuse très complexe.

3 – La configuration religieuse du diocèse
Selon les statistiques, les Catholiques sont environ 58.375 avec en plus 192 catéchumènes. Ils sont répartis dans les 23 paroisses et les 02 secteurs pastoraux que compte le diocèse. La particularité du diocèse réside dans le fait qu’il abrite les capitales religieuses des deux plus grandes confréries musulmanes du pays : le Mouridisme (Touba) et le Tidianisme (Tivaouane). Il y a aussi la Confrérie Khadriyya (Ndiassane),  sans négliger les communautés religieuses importantes que sont Pire, Thiénaba et la Famille Ndiéguène.
Sur la ville de Thiès, on avait noté la présence de sectes dont les temples sont fréquentés par des Catholiques. Elles se font plus rares, mais il y a là un devoir de vigilance pour éviter l’amalgame facile et la confusion délibérée qui perturbent beaucoup de fidèles.

4 – Le Personnel
Les prêtres sont 92 prêtres dont 84 diocésains. Les religieux et les religieuses en service sont nombreux (120 environs) et actifs, surtout dans l’enseignement et la santé. Leur Union constitue l’instance de rencontre et de concertation. Il y a une bonne collaboration entre les agents pastoraux. Des rencontres périodiques sont tenues pour définir ensemble l’activité pastorale ou pour l’évaluer. Le Diocèse abrite deux monastères : les bénédictines à Keur Moussa (36 moines) et les bénédictines à Keur Guilaye (18 moniales). Nous avons un moyen séminaire, qui accueille des séminaristes de 16 à 22 ans, provenant de notre Diocèse et de celui de Dakar. Ils sont au nombre de 51 cette année. Les grands séminaristes sont 28 : (07 Ndiafatte, 06 Brin, 15 Sébikhotane).

Toutes ces données géographiques, socio-économiques, culturelles et religieuses constituent l’environnement humain dans lequel est implanté le diocèse. Elles influencent directement la vie de foi des fidèles et la pastorale en général. Elles expliquent aussi les forces et les faiblesses du diocèse que d’autres rapports mettront en lumière.

Abbé Henri CISSE
Vicaire Général

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